Feu les étreintes fougueuses, feu les feux sur la plage
De nos jeunesses heureuses on a tourné la page
Depuis qu'on est parents, plus de soirées concerts
Nous avons des enfants comme on a un cancer
Alors c'est ça l'avenir: des semaines en trois huit ?
Les weekend pour en rire dans un tour de grand huit
Des I-phones dans la hotte pour des bambins addicts
Des parents à la botte de ce que la mode dicte
Faire des armées de cons en dégénération
Des soldats de carton qui protègent la nation
Je n'ai rien d'autre à leur dire que mon sourire navré
Que leur sinistre empire ne soit jamais bravé
Et nos culs en braderie à la grande vente annuelle
Dans les rues nos railleries, nos révoltes sous tutelle
Des slogans scandés en provenance de prompteurs
Elle ne sait pas penser la France téléviseur
On lui souffle à l'oreille régime totalitaire
Lui suggère merveilles, branlette sécuritaire
Liberté dans les mains des porteurs de Famas
En otage, terrorisme pour museler populace
Elle a bon dos la crise, il a belle gueule le siècle
Des tombeaux pour église à nos morts sans obsèques
Des vendeurs de breloques et faut courber les rois
J'ai le blues de l'époque où je courrais les bois
Et les filles aux parfums à vous tourner les sens
A nos désirs défunts pour des rêves sans substance
Les projets qu'ils dessinent ont l'odeur de la merde
Rejetés, loin des cimes nous n'avons rien à perdre
Etre de la mascarade ou bien vivre ton temps
C'est la lutte camarade, faudra choisir ton camps

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