Je te promets la pluie.

Diluvienne au Pulitzer sur les ventres tendus applaudissant la misère grand écran, résolution 15 millions de pixels. Je te promets la pluie sur les palmeraies développement durable, sur les monocultures d’eucalyptus pompant l’eau des tourbières indonésiennes. Je te promets la pluie contre leurs incendies criminels. Je te promets l’orage dans les rues de Wall Street, le court-circuit Big Data. Sur tous leurs subterfuges et puis leurs coups d’état, je te promets déluge pour qu’on danse, feu de joie. Je te promets torrent qui emporte dans les couloirs de nos institutions, les cloportes gangrenés par l’infâme corruption. Je te promets pluie oxydante pour armes occidentales. L’enrayement des canons, l’avènement des trombes d’eau. Contre l’horreur des guerres, à la mort de nos frères, je te promets la crue à nos cœurs de pierre. Qu’elle rende pupilles mouillantes. Je te promets l’amour et des matins chantants, je te promets leur tour sur le bûcher brûlant. Je te promets noyade sans le moindre radeau pour société malade qui nous lacère le dos.

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